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Jeunes enfants à la synagogue : réflexions halakhiques

Quelques mots à ajouter à une discussion qui remonte à 2 000 ans.

Par le rabbin Josh Weiner

Je voudrais aborder ce sujet sous plusieurs angles, sans forcément donner une conclusion formelle concernant les règles ou la politique. De toute façon, la réponse à cette question dépend de sa formulation. Si nous demandons s’il faut amener les bébés et les jeunes enfants à la synagogue, nous obtiendrons une réponse très fermée. Si la question est “Quelle est la meilleure façon d’amener les bébés et les jeunes enfants à la synagogue“, la réponse sera plus complexe et moins définitive. J’aimerais à la fin tenter de répondre à la deuxième question, mais je dois commencer par la première. 

Supposons pour l’instant que l’enfant en question puisse également recevoir une éducation juive à la maison ou ailleurs, et que la seule question soit celle de la valeur ajoutée de sa présence à la synagogue. Cela n’est pas toujours le cas pour de nombreux membres de notre communauté aujourd’hui, et cela compliquera peut-être nos réponses. Mais voyons d’abord quelle est l’obligation d’un parent à l’égard de l’inclusion de son enfant dans l’espace synagogal.¹

Éduquer les enfants par la présence

La Torah (Deutéronome 31) décrit l’institution de “Hakhel”, la grande assemblée qui se tenait tous les sept ans et au cours de laquelle des parties de la Torah étaient lues. Tout le monde devait être présent, et le verset précise “les hommes, les femmes et les enfants“. Le Talmud (Haguiga 3a) remarque que, puisque les enfants ne pouvaient pas comprendre les mots de la Torah eux-mêmes, ils étaient néanmoins inclus “afin de donner une récompense à ceux qui les y amènent“.

La signification de cette remarque n’est pas immédiatement claire, mais elle implique certainement que le fait d’amener les enfants au rassemblement du peuple est une obligation et a une valeur positive au-delà du contenu de ce qu’ils pourraient apprendre. Peut-être que la difficulté d’amener les enfants et la désignation de cet événement comme un projet familial, avec tous ses défis, font partie de ce qui a rendu la présence à cette grande assemblée si puissante. Le fait d’être en présence d’une grande multitude semble renforcer l’impression d’être en présence de Dieu – et pas seulement pour les enfants. Les Tosafot (très probablement de l’école de Rabbi Elhanan de Dampierre ou de Rabbi Judah de Paris, tous deux maîtres talmudistes du douzième siècle) commentent cette discussion, en effet, en le retirant du contexte du Temple : 

ועל זה סמכו להביא קטנים בבית הכנסת

“Cela sert de modèle pour amener les enfants à la synagogue aujourd’hui”.

Outre la fonction de se trouver en présence de la communauté, être à la synagogue a une fonction éducative. Le rabbin Moshé Isserlis, qui écrivait dans la Pologne du XVIe siècle, écrit (OH 124:7) que les parents ont l’obligation d’apprendre à leurs enfants à répondre “Amen” aux prières, car dès qu’ils le font, les enfants ont une part dans le monde à venir.

וילמד בניו הקטנים שיענו אמן כי מיד שהתינוק עונה אמן יש לו חלק לעולם הבא

En effet, en répondant Amen, ils font partie de la communauté juive et ont une place dans la synagogue. De quel âge parle-t-il ? Il semble que ce soit assez jeune, dès qu’ils sont capables de comprendre le rythme des bénédictions et de répondre Amen, probablement vers trois ou quatre ans. Ailleurs (OH 149:1), Isserlis poursuit sur ce thème de la participation des enfants, et écrit qu’il est d’usage d’amener les enfants embrasser la Torah lors de son défilé dans la synagogue. 

ויש שכתבו שבאים התינוקות לנשק התורה כדי לחנכם ולזרזם במצות וכן נוהגין

“Et certains ont écrit que les jeunes enfants viennent embrasser la Torah afin de les éduquer et de les passionner pour les mitsvot – et c’est notre pratique.”

Ces deux raisons, l’éducation intellectuelle (hinoukh) et l’intimité non verbale de la proximité des objets sacrés, semblent s’appliquer à de nombreux aspects de l’expérience synagogale. Plus que le contenu des mots prononcés, ce sont les gestes, les sons et l’ambiance qui sont vraiment absorbés par les jeunes enfants.

Une dernière source halakhique parle de l’obligation d’amener les enfants à la synagogue. Il est important de lire l’original, car le début et la fin du texte se complètent. En ce qui concerne Pourim, le chapitre du Choulhan Aroukh (OH 689) commence par statuer que tous – hommes, femmes, convertis, esclaves émancipés – ont l’obligation de lire (ou d’entendre, en général) la méguila, et que “même les enfants doivent apprendre à la lire“. Ce chapitre se termine par une remarque supplémentaire concernant les enfants :

מנהג טוב להביא קטנים וקטנות לשמוע מקרא מגילה

“Et c’est une bonne coutume d’amener les jeunes garçons et filles à entendre la Méguila”.

Encore une fois, il existe un niveau d’éducation formelle pour que les enfants qui peuvent comprendre ce qui se passe soient impliqués – c’est le principe énoncé au début du chapitre. Cette règle concerne probablement les enfants de six ou sept ans. Mais la coutume mentionnée à la fin du chapitre parle nécessairement d’enfants plus jeunes que cet âge, sinon la mention de la coutume serait redondante après avoir parlé d’une obligation.² Une fois de plus, on suppose ici que les jeunes enfants sont présents dans la synagogue, au moins à Pourim, uniquement pour s’imprégner de l’atmosphère de l’événement. 

En résumé, il existe une obligation générale pour les parents d’éduquer leurs enfants en participant aux événements de la synagogue. Pour les enfants plus âgés, cela s’apparente davantage à une éducation intellectuelle formelle, tandis que pour les plus jeunes, il s’agit de vivre l’événement à un niveau émotionnel. La mémoire collective juive se transmet non pas par des mots mais par des expériences, par un processus d’osmose religieuse et culturelle.

J’ajouterais également que le commandement d’éduquer les enfants est à la fois une obligation privée qui incombe aux parents en ce qui concerne leurs propres enfants et une obligation universelle qui oblige chaque adulte de la communauté à se sentir responsable de l’éducation de tous les enfants juifs (voir Bava Batra 21a; Maimonides MT Talmud Tora 1:2Choulhan Aroukh YD 245:3; Bet Yosef, fin de OH 167 — en bref, ces sources halakhiques précisent que si un adulte est capable d’éduquer, il est obligé de le faire, et au niveau institutionnel, chaque communauté est obligée de pourvoir aux besoins éducatifs de ses enfants). Ainsi, la question de savoir ce qu’il faut faire avec les jeunes enfants dans la synagogue est un dilemme pour tous les membres de la communauté, et pas seulement pour les parents. 

Pourquoi pas ?

Examinons quelques raisons justifiant de ne pas avoir d’enfants dans la synagogue pendant les offices. L’objection la plus évidente est que les enfants, de par leur nature, font du bruit et attirent l’attention, au détriment de l’attention requise par les prières et la lecture de la Torah. Cette attention et cette concentration dans la prière, connues sous le nom de kavanna, sont indispensables.

En théorie, certains disent qu’une prière distraite sans kavanna ne compte pour rien et n’a aucune valeur. En pratique, nous sommes aujourd’hui plus indulgents ; notre esprit est toujours quelque peu distrait, et le simple fait de prononcer les mots est déjà un défi (MT Tefillah 4:15 ; OH 98:2). Quoi qu’il en soit, même avec cette indulgence, il y a certainement un niveau de distraction que nous devons éviter d’atteindre, sinon il est impossible d’appeler ce que nous faisons “prière”. 

Le Choulhan Aroukh interdit de tenir quoi que ce soit dans les mains pendant la prière, comme des tefillin, de l’argent, de la nourriture ou même des livres (pourquoi nous permettons aujourd’hui de tenir des siddourim, c’est une autre discussion !) Le commentaire de la Michna Beroura cite un avis selon lequel le fait d’avoir des enfants assis devant une personne en train de prier montre le même manque de kavanna (MB 96:4). On peut supposer que la distraction vient du mouvement, du jeu et du bruit de l’enfant, mais il y a un autre facteur auquel les rabbins font référence. R. Moshé Isserlis, après avoir parlé de l’importance de la kavanna et du sentiment que l’on se tient devant la présence divine, déclare :

ואסור לאדם לנשק בניו הקטנים בב”ה כדי לקבוע בלבו שאין אהבה כאהבת המקום ברוך הוא

Il est interdit d’embrasser ses petits enfants à la synagogue, car il faut garder à l’esprit qu’il n’y a pas d’amour comme celui-là envers le Saint Béni soit-il. (Rama OH 98:1)

Montrer de l’affection et des soins aux enfants éloigne de la relation, plus abstraite et donc plus difficile à entretenir, avec Dieu. Le sens de ces décisions est que les prières à la synagogue ne sont pas une expérience familiale et que, bien que la communauté soit composée de nombreux individus, chacun devrait se concentrer sur son expérience spirituelle privée. La présence de jeunes enfants peut rendre cela difficile. Plusieurs commentateurs sont contrariés par ceux qui amènent de jeunes enfants à la synagogue.

והטעם כי הילדים משחקים ומרקדים בבהכ”נ ומחללים קדושת בה”כ, וגם מבלבלים דעת המתפללים, ועוד גם יזקינו לא יסורו ממנהגם הרע אשר נתחנכו בילדותם להבזות קדושת בה”כ

La raison en est que les enfants jouent et dansent et profanent la sainteté de la synagogue. Ils distraient l’esprit de ceux qui prient. Et même lorsqu’ils vieillissent, ils ne changent pas les habitudes auxquelles ils ont été habitués dans leur jeunesse, pour profaner la sainteté de la synagogue. (Kaf Ha’haïm OH 98:13, citant le Chnei Louhot Habrit)

Cette dernière phrase ajoute une autre dimension à la présence des enfants : il est également nécessaire d’éduquer les enfants eux-mêmes sur la manière de se comporter dans la synagogue, afin qu’ils grandissent avec un sens de la sainteté, en sachant faire la différence entre la synagogue et d’autres lieux. De la même manière, peut-être, les parents n’emmèneraient pas leurs jeunes enfants à l’opéra. En plus de préserver le décorum dans la salle d’opéra, un message éducatif implicite est envoyé aux enfants : l’opéra est quelque chose que leurs parents apprécient et respectent. Il est possible qu’un message similaire adressé aux enfants par leurs parents – “nous faisons quelque chose qui nous tient à cœur maintenant, vous devez rester à l’écart” – transmette un message éducatif positif à long terme. Cela ne contredit-il pas les messages éducatifs qui découlent de la fréquentation de la synagogue en tant qu’enfant, comme nous l’avons vu plus haut ? Nous reviendrons sur ces questions par la suite.

Trouver un équilibre

Je tiens à rappeler ici, si je ne l’ai pas précisé jusqu’à présent, que c’est le comportement des adultes qui est examiné ici, et non celui des enfants. Les enfants jouent et font du bruit par nature, et dans différentes situations, cette énergie est nourrie, ou canalisée, ou développée, ou réprimée, ou un mélange de ces éléments. Nous examinons ici la réponse à apporter aux enfants lorsque leur bruit naturel risque de perturber l’expérience de la prière des personnes qui les entourent dans la synagogue. Bien sûr, on vient à la synagogue pour de nombreuses raisons, certaines moins pieuses que ce que l’on trouve dans les textes rabbiniques : on y vient par habitude ou par nostalgie, pour voir ses amis et sa famille, pour un sentiment de communauté et pour satisfaire sa curiosité intellectuelle, pour trouver des partenaires juifs potentiels ou pour la nourriture. Mais je reste dans cette discussion sur la prière et la lecture de la Torah, car dans la pratique, c’est ainsi que la vie à la synagogue est exprimée par beaucoup, quelles que soient les motivations qui les poussent à venir.

Bien que je me concentre sur l’expérience de la synagogue publique et sur les mécanismes sociaux complexes d’une communauté ayant des besoins différents, je voudrais examiner brièvement un texte qui traite d’un dilemme légèrement différent, celui d’un parent qui prie en privé alors que son enfant réclame son attention. La prière à la maison a sa propre dynamique : sur le plan éducatif, elle est extrêmement importante et renforce le message selon lequel la prière est une partie importante de la vie juive ; elle se trouve également dans l’espace quotidien des enfants, et il est plus difficile de changer leur comportement là. Il est évident que l’éducation à domicile peut compléter celle de la synagogue – un enfant qui récite le Chema tous les soirs avant d’aller se coucher vivra la récitation communautaire à la synagogue d’une manière plus puissante et plus intime. Mais il y a parfois un conflit entre la pratique spirituelle des parents et les besoins de leurs enfants. Ce qui suit est rapporté au nom de Rabbi Jacob Molkho, qui vivait dans la Jérusalem du XVIIe siècle :

וכתב בבר”י בשם מהר”י מולכו שאסור לדבר בפיו בתינוק השוחק אף שמטרידו בתפלתו. אבל מותר לרמוז בידיו כדי שישתוק התינוק. וכ”כ מהר”ם בן חביב בתשובת כת”י וכתב מהר”י מולכו עוד שאם כבר עשה אופן שישתוק התינוק ועודנו שוחק ומטרידו ירחיק עצמו ממנו ולא ידבר ע”ש

Il est interdit de répondre verbalement à un enfant qui joue, même si l’on est dérangé dans ses prières. Il est cependant permis de faire des mouvements avec les mains pour indiquer à l’enfant qu’il doit se taire. Rav Molkho ajoute que si l’on a déjà essayé de calmer l’enfant mais qu’il continue à jouer et à nous distraire, on doit s’éloigner sans parler [et continuer à prier] (Cha’arei Téchouva 104:1).

Ici encore, la présence de l’enfant et sa nature bruyante est un fait. Dans le contexte de la prière de la Amida, où les exigences de kavanna sont les plus élevées, parler à l’enfant est considéré comme une interruption absolue et irréversible de la prière. Cependant, faire des signes de la main, et peut-être aussi chuchoter ou caresser l’enfant pour le réconforter, est autorisé sans être considéré comme une interruption, tout comme le fait de l’éloigner en silence. Nous pouvons remettre en question ce jugement et demander dans quelles circonstances il s’applique (s’applique-t-il à un bébé qui crie ? à d’autres parties de l’office ?), mais la reconnaissance du dilemme pourrait au moins être réconfortante. Cependant, dans le cas de la prière publique à la synagogue, les choses sont différentes : votre prière personnelle n’est pas plus importante que celle des autres, et le fait de s’éloigner du bruit ne résout pas toujours le problème de la communauté. 

« Conclusion »

Si notre question est : “Faut-il amener les bébés et les jeunes enfants à la synagogue ?“, nous donnerons la réponse juive : parfois oui, parfois non. Il est plus compliqué de traduire cette réponse en décisions pratiques pour les parents et en politique pour les synagogues. Mais j’oserais dire que, comme pour tout ce qui concerne les enfants, la réponse repose sur une série de compromis. 

Au niveau de la communauté, le compromis prendra la forme d’un abandon de l’idée d’une révérence ordonnée. C’est déjà implicite dans la prière communautaire elle-même : il serait certainement plus facile et plus tranquille de dire mes propres mots à mon rythme dans mon propre espace. La nécessité de m’adapter aux rythmes d’autres personnes qui peuvent me distraire de multiples façons est considérée comme utile, parce qu’il y a une valeur évidente à ce qu’une communauté fasse des actes juifs ensemble. Il en va de même pour les enfants dans l’espace de prière. Avoir des enfants qui grandissent en se familiarisant avec le son des prières, qui apprennent à réagir, d’abord en disant “Amen” et en embrassant la Torah, et plus tard en s’impliquant davantage sur le plan émotionnel et intellectuel, qui se font des amis qui peuvent les accompagner tout au long de leur vie — tout cela est bénéfique et précieux pour la communauté dans son ensemble. Le son des prières communautaires est une harmonie de voix reflétant une expérience partagée et s’adressant au même Dieu, mais il inclut également notre humanité : les toux et les éternuements, les questions chuchotées et les pages tournées, et les enfants qui courent, pleurent et rient. Une communauté qui se soucie non seulement de son avenir, mais aussi de son présent, doit faire quelques compromis sur la solennité pour faire de la place aux enfants.³ Cela me semble être une mitsva.

Du point de vue des parents, de nombreux compromis doivent également être faits, comme toujours. Amener les enfants à la synagogue est déjà un investissement dans leur identité juive et leur instruction, et c’est sans doute la bonne chose à faire, mais ce n’est pas toujours tout-ou-rien. La participation aux offices doit être adaptée à l’âge et à la personnalité de l’enfant, ainsi qu’au moment : il se peut que pendant les moments calmes (la Amida silencieuse ou le discours du rabbin), le compromis consiste à faire sortir les enfants, tandis qu’à d’autres moments (les prières matinales ou celles qui sont chantées), la présence des enfants est précieuse pour tout le monde. Bien sûr, si deux parents, ou d’autres membres de la famille, sont présents dans la synagogue, la gestion des besoins des enfants et des parents est plus facilement partagée et équilibrée.

Mais les attentes à l’égard de nos enfants doivent être réalistes. Il se peut que les jeunes enfants ne puissent pas supporter un office de chaharit de trois heures, et il n’est pas juste d’exiger cela d’eux : peut-être qu’il suffit de venir pour le Chema et d’assister à la sortie de la Torah. Dans d’autres cas, le mieux est que les parents donnent l’exemple de la participation à l’office, tout en laissant leurs enfants entrer et sortir comme ils veulent. Encore une fois, dire “non” ou “je ne peux pas être avec toi maintenant” peut parfois être un message éducatif positif concernant l’expérience de la synagogue ; d’autres fois, rapprocher les enfants et leur expliquer ou éveiller leur imagination est la bonne chose à faire ; d’autres fois, l’enfant a intérêt à ne pas entrer dans l’espace de la synagogue ; et d’autres fois, il fait les laisser courir vers la Bima, suivre leur curiosité et leur sentiment d’être chez eux.

Mais l’essentiel de la responsabilité des parents dans le développement religieux de leurs enfants doit passer par donner confiance et le fait de dire “oui” : oui, assieds-toi avec moi ; oui, pose des questions ; oui, interagis avec les gens, les mots et les objets ici ; oui, fais-toi des amis ; oui, tu es à ta place. 

Amen, que ces questions continuent à nous interpeller pour toujours et à jamais !

Notes:

1 [Certaines sources et inspirations de cet essai proviennent de R. Aryeh Lebowitz et de R. Ethan Tucker.]

2 Rabbi Israël Meïr Kagan [BH 689MB 689:17] fait une lecture différente de cette apparente contradiction et insiste sur le fait que la “coutume” se réfère également aux enfants plus âgés. C’est une lecture difficile ; le sens simple est qu’elle se réfère à un âge différent.

3 Bien sûr, proposer des activités pour enfants adaptées à leur âge en parallèle des offices est une très bonne chose pour une communauté, de même qu’un espace pour jouer, et des solutions techniques comme un espace pour nourrir les enfants, une table à langer et une bibliothèque de livres et de ressources juives que les parents peuvent emporter à la maison. Si la communauté ne fournit pas ou ne peut pas fournir ces besoins, les parents peuvent aussi organiser des distractions pour les enfants : des livres, des jouets et des goûters. Mais ces solutions ne doivent pas prétendre résoudre le dilemme des enfants dans l’espace de prière de la synagogue.

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