Synagogue Massorti Paris XVe

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Le deuil / אֵבֶל

Nos Disparus : le Yahrzeit

Vous venez de perdre un être cher ?

Nous comprenons à quel point cette période est difficile pour la famille.  Nous vous encourageons à contacter le rabbin/la synagogue parallèlement à la discussion avec les pompes funèbres, afin de coordonner l’heure des funérailles. Adath Shalom et son Rabbin Josh Weiner vous accompagnent dans les obsèques. N’hésitez pas à le contacter au plus tôt.  Il vous indiquera la marche à suivre, conviendra avec vous la tenue des funérailles et des rites de deuil que vous souhaiteriez accomplir.

Vous souhaitez honorer la mémoire d’un disparu lors de l’anniversaire de son décès (Yahrzeit)?

Selon l’usage, ce rappel se fait lors des offices du Chabbat qui coïncide avec la date anniversaire hébraïque ou la suit immédiatement.  Nous serions heureux à cette occasion de vous accueillir, ainsi que vos proches, afin d’évoquer ensemble le souvenir de la personne disparue en vous joignant au Kaddich dit à sa mémoire.

Si vous souhaitez qu’Adath Shalom vous rappelle chaque année la date hébraïque du Yahrzeit, merci d’envoyer un message, en précisant vos nom et adresse ainsi que les nom et prénom (hébreu si possible) du défunt ou de la défunte ainsi que les noms hébraïques de ses parents. Date civile et/ou hébraïque de décès (jour/mois/année).

Le nom gravé de votre proche

Si vous le souhaitez, Adath Shalom peut poser une plaque gravée à la mémoire de votre proche disparu sur l’Arbre de Vie de la communauté, placé sur le mur de la synagogue.

Quelques instructions traditionnelles:

Sont directement concernés par les règles traditionnelles du deuil : les parents proches, soit les fils et filles, époux et épouse, frères et sœurs, père et mère du défunt. Les fils (et filles, si elles le désirent) du défunt sont tenus de réciter le Kaddich durant la période qui leur est impartie mais en l’absence des enfants, les petits-enfants peuvent le faire, voire un parent ou ami proche (parfois un père ou une mère pour son fils ou sa fille, un mari pour sa femme, etc.). Les autres membres de la famille ou amis proches s’associent au deuil en marquant leur soutien aux endeuillés : repas, procédures administratives, visite des endeuillés, présence lors des chiva, etc. S’ils désirent prendre sur eux quelques règles du deuil (sauf le Kaddich), on ne les en empêche pas. La Tradition juive a instauré un ensemble de mesures qui visent à ce que le deuil soit vécu dignement dans le respect du disparu et dans l’accompagnement des endeuillés. Les proches peuvent aider ceux-ci à vivre ce deuil, à l’exprimer par les paroles et expurger la douleur par les rites afin que leur vie triomphe de l’épreuve ; il faut être à l’écoute des endeuillés, leur donner la possibilité qu’avec le temps et l’affection de leurs proches, ils trouvent les ressources pour ne pas se meurtrir en s’abandonnant à un chagrin qui détruirait leur projet d’existence. Il importe de visiter les endeuillés durant leur deuil et de respecter leurs rythmes : ne pas s’imposer outre mesure, accepter les silences et les pleurs, être présent à celui qui souffre au mieux de vos forces. Dans tous les cas, prenez conseil auprès du rabbin.

Avant l’enterrement :

Allumez une veilleuse (bougie de longue durée) qui devra brûler, en la renouvelant durant les sept jours de deuil qui suivront l’enterrement. Recouvrez tant que possible tous les miroirs d’une étoffe (nappe, drap, serviette) pour une durée identique. Si le défunt est à la maison, essayez de le veiller jour et nuit (par relais). L’endeuillé(e) a le statut de onèn. Il ne consomme ni viande, ni vin (sauf Chabbat). Il ne dit pas les bénédictions qui accompagnent les repas, ni ne récite le Chemâ, ni ne met les Tefilin, il ne compte pas pour le minyan. Le onèn peut se rendre à la synagogue le Chabbat mais il ne montera pas à la Torah. Pour l’enterrement, évitez les chaussures en cuir, les bijoux en or. Préparez (si vous décidez d’honorer cette tradition) un vêtement (en général chemise) qui devra être déchiré durant la cérémonie (la famille proche uniquement : mari, femme, enfants, parents, frères et sœurs). 

Après l’enterrement :

La Chivâ : les sept jours de deuil 

Les amis et famille proches s’occupent en principe de préparer un repas de deuil (œufs, lentilles, etc.) au retour du cimetière. Dans tous les cas, pensez à ce que vous souhaitez faire après la cérémonie et prévoyez de le communiquer. 

Après l’enterrement, commence la première période de deuil des sept premiers jours : le jour de l’enterrement compte pour le premier, le premier soir compte comme second jour, et la période se termine au matin du dernier des sept jours. On reste autant que possible chez soi (sauf nécessité de s’aérer un peu ou se procurer de la nourriture mais en principe d’autres devraient s’en occuper). Il est de coutume d’organiser un minyan (au moins dix personnes juives adultes) pour chaque soir (au moins) afin que les endeuillés puissent réciter le Kaddich. Le devoir de le réciter couvre les 11 mois depuis l’enterrement, pour les parents et de 30 jours pour les autres proches au premier degré. Si vous ne pouvez pas le réciter quotidiennement, tâchez de venir le Chabbat à la synagogue. On évite de travailler durant les sept premiers jours de deuil. Si cela est problématique, on essaye de s’en abstenir durant les trois premiers jours. On laisse une veilleuse allumée (bougie spéciale) durant les sept jours. Il est une coutume de s’asseoir à même le sol (on peut installer des matelas ou coussins parterre). Les amis et proches viennent visiter et consoler la famille endeuillée à leur domicile. On les reçoit, on converse mais on ne les salue pas, ni eux ne vous saluent en disant machinalement : « comment ça va ? » (sobriété du rapport). On évite musique et télévision. On ne fait aucune fête de famille. On n’étudie pas la Torah, sauf les règles et sujets liés au deuil, et sauf pour ce qui est dit en l’honneur du défunt. Les endeuillés ne se font pas couper les cheveux (ni de coupe, mise en pli), ne coupent pas les ongles, ne se rasent pas, ne se parfument pas, ne se frictionnent pas, ne se lavent que pour l’hygiène nécessaire, n’ont pas de rapports conjugaux. On ne revêt pas de vêtements fraîchement repassés. En vue du Chabbat, il sera permis d’enlever le vêtement déchiré. Le Chabbat, on ne monte pas à la Torah mais on compte pour le minyan

Les trente jours après l’enterrement 

C’est un deuil au second degré. Les interdits sont levés (sauf de se raser, se couper les cheveux et mettre de nouveaux vêtements), mais on évite encore toute fête. On continue à dire quotidiennement le kaddich. Le trentième jour, on fait éventuellement une petite cérémonie commémorative (éventuellement une étude dédiée à la mémoire du défunt) mais ont fait de toute façon le Kaddich. Certains ont la coutume de se rendre au cimetière au bout des 30 jours pour une visite privée ou familiale au tombeau.

L’année qui suit l’enterrement 

Pour le décès d’un parent (père ou mère), on continue à réciter le kaddich pendant onze mois, et on ne participe pas à des fêtes en dansant ou en participant activement à des effusions de joie. On évite de se couper les cheveux ou de se raser (jusqu’à ce que cela ne soit plus présentable). Pour tout décès, après un an (à dater de l’enterrement), selon la date du calendrier juif, on fait une commémoration (éventuellement au cimetière ou à la synagogue) : c’est le Jahrzeit (consultez le rabbin). On dit le Kaddich, on récite le El malé rahamim (en semaine), on allume une veilleuse. On offre la tsedaka (don pour la communauté, éventuellement objet cultuel ou culturel dédié à la mémoire du disparu, œuvres pour les nécessiteux). D’année en année, on commémore le Jahrzeit (mais alors selon la date du décès). Au cours de l’année, souvent au premier Jahrzeit (les coutumes varient) on se réunit au cimetière pour l’inauguration de la pierre tombale ou de la gravure du nom du défunt sur la pierre. 

Vous pouvez également, si vous le souhaitez, acquérir, auprès de notre secrétariat, le Guide pratique du rabbin Jonathan Wittenberg, l’Epître de la vie. Le livret accompagne les endeuillés à travers toutes les étapes du processus de maladie et du deuil et explore le sens des rites de deuil dans le judaïsme.