Synagogue Massorti Paris XVe

Don

Adhésion

Si Dieu sait l’avenir, sommes-nous libre d’agir ?

Si Dieu connaît toute chose à l’avance, que vaut la responsabilité des hommes ? Et si l’homme dispose de son libre arbitre, comment Dieu peut-il être tenu pour le « Toutpuissant » qui préside au devenir du monde ? Au coeur du paradoxe : la délicate question de la répartition entre l’action divine et l’action humaine.
Depuis la nuit des temps, les hommes se demandent si Dieu, le destin ou le déterminisme physique ne contraignent pas leur devenir et leur liberté d’agir. Les philosophes juifs – mais cela vaut aussi pour les chrétiens et les musulmans – ont pris conscience dès le Moyen Âge de la contradiction entre deux croyances fondamentales : l’omniscience et le libre arbitre.
La faculté divine d’embrasser tout le savoir possible dont les événements futurs est au fondement de la providence, de l’orientation optimale que Dieu est censé dispenser au monde. Et la capacité humaine d’orienter sa propre conduite est le pilier de la responsabilité et de la dignité. Mais croire en la libre volonté de l’homme n’est-ce pas défier toute prédiction et, dès lors, remettre en cause la perfection de Dieu ? Et croire en la prescience divine ou même seulement en l’universalité de la causalité, n’est-ce pas tenir le libre arbitre pour illusoire ?
Comment les penseurs juifs à travers les âges se sont-ils mesurés à cette aporie déconcertante ? Et quelles sont les voies qui s’offrent aujourd’hui à la théologie ?
Par Rivon Krygier, rabbin de la communauté Adath Shalom

22,50